Je suis fille de la fille
Analía LLUGDAR (compositrice)
Emné NASEREDDINE (librettiste)
Andréanne Brisson-Paquin - soprano
Josée Poirier - flûte
Krystina Marcoux - percussions
Alice Ronfard - dramaturgie
Notes de programme
L'opéra a toujours été un moyen de refléter et de commenter les préoccupations sociales et politiques de l’époque. Nous avons plongé dans le déracinement, l'émigration et le transculturalisme en tant que prismes intérieurs d’une réalité brûlante de l'immigration à l'échelle mondiale.
Á partir du recueil de poèmes « La danse du figuier » d’Emné Nasereddine, nous avons souhaité donner voix à trois femmes : fille, mère et grand-mère, dans un espace où les souvenirs se confondent avec la réalité et où une voix devient l’echo de toutes les autres. La fille a quitté le Liban du Sud pour s’installer à Montréal où elle tente de reconstruire sa vie. La grand-mère vit dans le passé, à l’époque de la guerre et de l’occupation. La mère est comme un vent qui traverse toute la pièce, immatérielle, puissante.
La création de « Je suis fille de la fille » en version concert et raccourcie, représente pour nous l’aboutissement d'un an et demi de travail, durant lesquels le soutien de Musique 3 Femmes a été crucial et nous a permis, collectivement, de travailler différents niveaux de recherche artistique.
Analia Llugdar & Emné Nasereddine
Synopsis
Trois femmes, trois générations successives, trois destins différents et pourtant une même racine, une même mémoire. Entre Fille, mère et grand-mère, un lien se tisse, ancré dans une culture brisée par les ravages de la guerre au Liban du sud. La Fille, cherchant refuge à Montréal, s'emploie à reconstruire sa vie tandis que les voix de sa mère et de sa grand- mère, Téta, résonnent constamment en elle, la guidant, l'interrogeant et lui offrant réconfort dans sa solitude et son éloignement. La mémoire devient ainsi l’espace de la résistance et des souvenirs, l'abri pour la tradition et la culture, le point de fuite vers la liberté.
Analia Llugdar & Emné Nasereddine